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Le blog d'un fonctionnaire assez bavard et un peu nerd sur les bords. Anecdotes et tutoriels en perspective.

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Mon Panthéon personnel

Les gens que j'estime et que j'admire

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06mar.

Mon Panthéon personnel #1 : Alexandre Yersin

Ce portrait me tient tellement à coeur que j'ai souvent des larmes dans les yeux pendant la rédaction du billet. Alexandre Yersin est un véritable modèle pour moi et si j'avais pu être un de ses contemporains, j'aurais certainement tout fait pour pouvoir le rencontrer (et lui aurait sans doute tout fait pour éviter ce pénible moment).
Même si je désapprouve toute forme d'idolâtrie excessive, j'espère réellement avoir au cours de ma vie l'occasion de pouvoir aller au Viêt Nam pour fleurir sa tombe et brûler quelques bâtonnets d'encens sous le pagodon attenant.

Alexandre Yersin fut un homme hors du commun. Exceptionnel par son dévouement total à la recherche sous toutes ses formes, sa modestie et son refus des honneurs. C'est à cause de ce dernier trait de caractère qu'il est très méconnu, y compris dans son pays d'origine, la Suisse. Tout au plus ceux qui connaissent son nom savent préciser qu'il est le découvreur du bacille de la peste (Yersinia pestis). Mais en réalité, Yersin fut bien plus qu'un microbiologiste. Au cours de sa vie il réussit à maîtriser avec passion de nombreux domaines tels que la géographie, l'agronomie, l'astronomie, la construction de routes et de bâtiments, l'élevage ou encore la mécanique automobile.

Son enfance est heureuse et austère à la fois. A cause de la mort de son père quelques jours avant sa naissance (le 22 septembre 1863), sa mère élève seule ses trois enfants à Morges (Canton de Vaud, Suisse) tout en s'occupant d'une institution pour les jeunes filles. Déjà très jeune, Alexandre collectionne les insectes et développe un goût certain pour les sciences.

En 1883, il entreprend des études de médecine à Lausanne avant de les poursuivre l'année suivante en Allemagne. A Marburg, il est déçu par le peu de temps passé à mettre en pratique les connaissances dispensées pendant les cours, de plus il critique sévèrement les étudiants qui préfèrent fumer, boire et se battre en duel. C'est pour cela qu'il choisira de continuer à étudier à Paris, l'enseignement Français étant reconnu, à l'époque, pour privilégier l'expérience de terrain.

Une fois installé à Paris dans une petite chambre sous les toits, il profite de son temps libre pour visiter méthodiquement les lieux touristiques mais aussi, ayant toujours soif de connaissances, les hôpitaux dans lesquels il arrive à entrer (les visiteurs étant souvent refoulés de peur qu'il n'introduisent de l'alcool dans l'établissement, le seul lieu facilement accessible reste la morgue).

Particulièrement ému par le sort réservé aux enfants malades, Yersin n'aura de cesse de s'occuper d'eux et de réconforter ses « petits protégés ». Grâce a son travail acharné, il se voit confier des responsabilités de plus en plus importantes auprès des médecins qui dirigent les différents services dans lesquels il doit effectuer ses stages pratiques. En avril 1886 il rencontre le déjà mondialement célèbre Louis Pasteur et quelques semaines plus tard celui qui deviendra son ami le plus fidèle : le Docteur Émile Roux.

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25fév.

Mon Panthéon personnel : propos liminaires

Dans les prochains jours sera inaugurée sur ce blog une nouvelle série de billets sobrement (et modestement !) intitulés "Mon Panthéon personnel". Je vais tacher d'y présenter des personnages historiques qui comptent beaucoup pour moi tout en m'imposant une petite contrainte : ne pas écrire quoi que ce soit avant de m'être légèrement documenté. Ma carte de bibliothèque va donc flamber dans les prochains mois.

En établissant la liste des 'grands Hommes' que je compte évoquer, je m'aperçois que, justement, il y a surtout des hommes. Faut-il en déduire que l'Histoire a longtemps brimé le sexe faible au point de ne pas lui laisser la possibilité d'arriver à la postérité ?.
Il est également intéressant de noter que ces grands personnages ne sont pas tous parfaits. Certains ont leur part d'ombre, leurs névroses et il s'agit souvent du stimulant ou du déclencheur de ce qui les rend exceptionnels.

Autre généralité : ce sont surtout des morts illustres, parfois depuis plusieurs siècles. La source des génies est-elle donc tarie ? Sommes-nous en pleine décadence ? Pas obligatoirement. Quelques noms figurants sur ma liste correspondent à des personnes bien vivantes ce qui laisse encore quelques raisons d'espérer.

Enfin, voici quelques éléments d'information sur le Panthéon, église devenue temple de la République, récupérés sur le site de l'encyclopédie libre Wikipédia : Le Panthéon est un monument de style néo-classique situé sur la montagne Sainte-Geneviève, dans le 5e arrondissement de Paris, au cœur du quartier latin. (...) La rue Soufflot lui dessine une perspective à partir du jardin du Luxembourg.
Construit à l'origine au XVIIIe siècle comme une église pour abriter la châsse de sainte Geneviève, ce monument a maintenant vocation à honorer des personnages et rappeler des événements ayant marqué l'histoire de France.
Ses différentes destinations successives, sa décoration, les inscriptions et les symboles qui y figurent, permettent de parcourir la construction — lente et contrastée — de la nation française.

Voilà pour cette introduction. Mon prochain billet dans cette série sera consacré au très méconnu (en France en tous cas) Alexandre Yersin.