S'il y a bien une chose que je regrette actuellement au coeur de nos villes, c'est la prolifération générale des franchises. Dès qu'une zone commerciale se rénove, les commerces traditionnels cèdent la place à des enseignes nationales ou internationales.

Fini le petit troquet et ses habitués, envolée la marchande de jouets qui loue aussi des costumes, le restaurant gastronomique où des générations de cuisiniers ont appris à concocter les spécialités locales est maintenant devenu un fast-food...

Pire encore, les habitants des petites villes ont hâte de voir arriver telle ou telle enseigne dans leur ville. Ils ne se rendent pas compte que petit à petit celle-ci va perdre son âme et tout ce qui la rend unique. On finit par entendre ça et là des dialogues surréalistes :

« -Tu as vu, le Maxi-Fringues est enfin ouvert, on va y faire un tour ?
- Ouais, et après on ira se faire un Speed-Sandwitch »

N'avez-vous jamais remarqué en roulant quelques centaines de kilomètres qu'à chaque entrée ou sortie de ville on trouve les mêmes immenses néons, les mêmes hangars climatisés, les mêmes parkings où vont s'agglutiner des consommateurs avides de bonnes affaires ? Toute cette uniformisation me désole.

Après avoir conquis les ZAC, les ZUP et autres ZFU, les franchises s'attaquent maintenant au centre de la ville. J'ai fait mon choix : pas question d'y mettre les pieds ou d'y acheter quoi que ce soit.