A l'heure où se discutent les modalités de la future loi "Création et internet" à l'Assemblée Nationale, j'ai trouvé, au hasard de mes lectures, quelques lignes que j'aimerais beaucoup partager avec vous.

Il s'agit d'une citation issue du livre de science-fiction "Révolte en 2100" écrit par Robert Heinlein. Ce livre est le troisième tome de sa série la plus célèbre : Histoire du Futur. Robert Heinlein est considéré, avec Isaac Asimov et Arthur C. Clarke, comme l'un des trois leaders de ce qui fut appelé "l'âge d'or de la science fiction" depuis les années 20 jusqu'aux années 50 aux Etats-Unis.

Voici ce qu'il écrit :

"Lorsqu'un gouvernement – ou une Eglise – dit à ses sujets : « Il ne faut pas lire ceci, il ne faut pas voir cela, il est interdit de savoir telle chose », il en résulte inévitablement une tyrannie, quels qu'aient été les mobiles primitifs. Il faut bien peu de force pour contrôler un homme dont l'esprit est ainsi déformé. En revanche, nulle violence ne peut venir à bout d'un esprit libre, ni la torture, ni les bombes à fission, rien... on ne peut pas soumettre un homme libre. On ne peut que le tuer."

Si on transpose ces quelques mots en 2009 et qu'on les relie au contenu du projet de loi "Création et internet" (souvent abusivement nommé Loi HADOPI), on ne peut que s'étonner de l'extrême actualité de ces paroles. J'ai la nette impression que les majors du disque, les producteurs de cinéma et de télévision souhaitent nous contraindre à demeurer dans leur monde idéal. Un monde où les consommateurs se précipitent sur les disques et les films dont la promo aura été la plus retentissante sans faire preuve du moindre esprit critique.

Je ne peux que vous inviter à contacter votre député, surtout si il fait partie de la majorité, pour l'inciter à voter contre cette loi qui enferme les internautes français dans une prison digne de grandes démocratie comme la Corée du Nord ou la Birmanie. vous pouvez également lire les très intéressants dossiers de La Quadrature du Net qui expliquent bien mieux que je ne saurais le faire les problèmes posés par ce projet de loi.

HADOPI - Le Net en France : black-out